cf. Rubrique : De la lecture à l''écriture
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Des héros de l'Antiquité aux héros "générationnels"
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Des héros de l'Antiquité aux héros "générationnels"
Le
portrait du héros : du
portrait physique au portrait moral et en action
Présentation du sujet de rédaction
: jeudi 6 septembre 2013
Choisissez votre "héros*" et
rédigez son portrait en mettant l'accent sur ses qualités morales,
les valeurs de référence qu'il incarne à partir d'un bref récit
de l'"exploit" (ou des "exploits") qu'il a
réalisé(s).
Soulignez ce qu'il représente à vos
yeux et en quoi il peut être un modèle pour vous, afin de justifier votre
choix.
*"héros" : étymologiquement,
signifie demi-dieu.
Le personnage choisi pour ce portrait
peut relever du mythe, de la fiction ou de l'Histoire, être réel ou
imaginaire, contemporain ou historique, être une personne de votre
entourage ou un personnage célèbre.
Présentation du devoir :
Ce texte ne devra pas dépasser une
quinzaine de lignes.
Mon héros, de
l'Antiquité au XXIème siècle : Latinistes de 5ème
2009-2010
Jason / César(Timothée)
Cacus / Al Pacino (Maxime)
Le Messie (Charles)
Achille /Tony Parker Matei)
Achille / mon père (Diane)
Shakespeare (Théophile)
Persée / Gandhi (Aïli)
Nelson Mandela (Chloé)
Indira Gandhi (Victoria)
Achille / mon frère ((Haoura)
Hercule / Mickaël Jackson (Luke)
Ulysse / ma mère (Candice)
Persée / mon frère (Irène)
cf. Rubrique : De la lecture à l''écriture
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L'art du portrait/ L'art du pastiche : rubrique "Atelier de ré-écriture en palimpseste"
Texte de base : l'incipit du Tour du monde en quatre-vingts
jours de Jules Verne
En l’année 1872, la maison portant le numéro 7 de Saville-row, Burlington Gardens, — maison dans laquelle Shéridan mourut en 1814, — était habitée par Phileas Fogg, esq., l’un des membres les plus singuliers et les plus remarqués du Reform-Club de Londres, bien qu’il semblât prendre à tâche de ne rien faire qui pût attirer l’attention.
À l’un des plus grands orateurs
qui honorent l’Angleterre, succédait donc ce Phileas Fogg,
personnage énigmatique, dont on ne savait rien, sinon que c’était
un fort galant homme et l’un des plus beaux gentlemen de la haute
société anglaise.
On disait qu’il ressemblait à Byron, – par la
tête, car il était irréprochable quant aux pieds, – mais un
Byron à moustaches et à favoris, un Byron impassible, qui aurait
vécu mille ans sans vieillir.
Anglais, à coup sûr, Phileas Fogg n’était
peut-être pas Londonner. On ne l’avait jamais vu ni à la Bourse,
ni à la Banque, ni dans aucun des comptoirs de la Cité. Ni les
bassins ni les docks de Londres n’avaient jamais reçu un navire
ayant pour armateur Phileas Fogg. Ce gentleman ne figurait dans aucun
comité d’administration. Son nom n’avait jamais retenti dans un
collège d’avocats, ni au Temple, ni à Lincoln’s-inn, ni à
Gray’s-inn. Jamais il ne plaida ni à la Cour du chancelier, ni au
Banc de la Reine, ni à l’Echiquier, ni en Cour ecclésiastique. Il
n’était ni industriel, ni négociant, ni marchand, ni agriculteur.
Il ne faisait partie ni de l’Institution royale de la
Grande-Bretagne, ni de l’Institution de Londres, ni de
l’Institution des Artisans, ni de l’Institution
Russell, ni de l’Institution littéraire de l’Ouest,
ni de l’Institution du Droit, ni de cette Institution des
Arts et des Sciences réunis, qui est placée sous le patronage
direct de Sa Gracieuse Majesté. Il n’appartenait enfin à aucune
des nombreuses sociétés qui pullulent dans la capitale de
l’Angleterre, depuis la Société de l’Armonica jusqu’à
la Société entomologique, fondée principalement dans le but
de détruire les insectes nuisibles.
Phileas Fogg était membre du Reform-Club, et voilà
tout.
Pastiches d'Alessandro et de Liam :
Le portrait d’un élève de 5ème sur le modèle de celui de Phileas Fogg
En l’année 2013, la
maison portant le numéro 17 de la rue des Martyrs était habitée
par Jean, l’un des élèves les moins sérieux de son école, bien
qu’il semblât prendre à tâche d’impressionner les professeurs.
On disait qu’il
ressemblait à Napoléon, un Napoléon plus jeune et sans son
chapeau.
Français, à coup sûr,
Jean n’était peut-être pas Parisien. Il n’était jamais monté
sur la Tour Eiffel, ni sur l’arc de Triomphe. Il n’avait jamais
pris le métro et n’avait jamais mis le pied au Louvre.
On ne l’avait jamais vu
ni au C.D.I., ni en salle d’études, ni à la cafétéria. Il ne
faisait ni du sport, ni du théâtre, ni ses devoirs, ni de la
musique, ni de la lecture. Il n’était inscrit ni à un club de
tennis, ni à un club de football, ni à un club de théâtre.
Jean était élève de
l’école Saint-Potache, et voilà tout.
Alessandro
En l’année 2013, l’appartement portant le
numéro 3 de la rue Singer à Paris, — appartement dans lequel
Jean-Paul Sartre avait habité, — était habité par Louis Renault,
l’un des garçons les plus originaux et les plus brillants du Club
d’éloquence, bien qu’il semblât prendre à tâche de ne rien
faire qui pût attirer l’attention.
À l’un des plus grands intellectuels qui honorent
la France, succédait donc ce Louis Renault, élève mystérieux,
dont on ne savait rien, sinon que c’était un garçon gentil et
l’un des plus beaux adolescents du quartier latin.
On disait qu’il ressemblait à Robert Pattinson, –
par la tête, car il était irréprochable quant aux pieds, – mais
un Robert aux cheveux blonds et aux yeux bleu, mais un Robert
intelligent, qui aurait écrit mille livres.
Français, à coup sûr, Louis Renault n’était
peut-être pas parisien. On ne l’avait jamais vu ni aux Deux
Magots, ni au Parc Monceau, ni dans aucune bibliothèque. Ni les
libraires ni les grands magasins n’avaient jamais reçu un article
ayant pour acheteur Louis Renault. Ce garçon ne figurait dans aucun
club. Son nom n’avait jamais retenti dans une salle de classe, ni
dans une association, ni au conservatoire, ni au centre culturel.
Jamais il ne présenta d’exposé ni au collège Carnot ni au
collège Molière. Il n’était ni sportif, ni lecteur, ni musicien,
ni artiste. Il ne faisait partie ni de la Bibliothèque, ni du club
d’échecs, ni de l’association d’échec, ni du club de cuisine,
ni des ateliers du samedi. Il n’appartenait enfin à aucun des
nombreux collèges que l’on trouve dans le centre de Paris. Depuis
le collège Janson jusqu’au collège Gerson, fondés principalement
dans le but de former des élèves brillants. Louis Renault était un
membre du club d’éloquence et voilà tout.
cf. Rubrique : De la lecture à l''écriture